L'Organisation des États américains à l'épreuve de la crise au Venezuela

Depuis plusieurs mois, la tension ne cesse de monter entre le secrétaire général de l’Organisation des États américains (OEA), Luis Almagro, et l’administration du président Maduro au sujet de la crise politique au Venezuela. Alors que le premier plaide en faveur d’une suspension de la participation du gouvernement vénézuélien aux activités de l’OEA afin de contraindre le pays à respecter ses obligations en matière de gouvernance démocratique, le second dénonce la partialité et les velléités interventionnistes du patron de l’organisation hémisphérique. Cette situation, qui polarise l’OEA et qui nuit à la recherche d’une véritable solution de sortie de crise au Venezuela, semble avoir contribué à durcir la position de la Cour suprême du pays, réputée proche du pouvoir. En plus de lever l’immunité des députés, celle-ci a en effet conféré des prérogatives élargies au président Maduro tout en s’arrogeant les pouvoirs du Parlement. Si cette attitude de la Cour – qui s’est par la suite rétractée – illustre une rupture de l’ordre constitutionnel, l’éventuelle suspension du Venezuela de l’OEA ne semble pas constituer une véritable solution de sortie de crise, tout au moins à court et moyen terme.

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