La récente incarcération de l’ancien président Luis Ignacio « Lula » Da Silva constitue une synthèse des enjeux et de l’état de la démocratie brésilienne. Les scandales de corruption ont érodé le système politique et sa légitimité. De hauts dirigeants politiques ont été incriminés sur la base de la fort controversé « dénonciation récompensée ». Par ailleurs, quelques heures avant que la Cour rende sa décision sur la liberté de Lula, les militaires ont posé des gestes ambigus concernant leur rôle dans l’ordre démocratique du pays. Sans Lula, et à seulement six mois de l’élection présidentielle, le scénario politique est incertain. Les forces politiques s’atomisent et le candidat d’extrême droite Jair Bolsonaro devient le candidat ayant le plus d’appuis électoraux.
Lire l'analyse